Après s’être longtemps adonné à la peinture, c’est le collage que favorise Marc Joubert à partir du milieu des années 1970. Au temps long du travail de peintre, le collage répond par son caractère immédiat : Marc Joubert y découvre le plaisir d’une narration concise et incisive. À la suite d’un long séjour au Japon où il découvre le haïku, il décide d’assortir ses images de quelques brèves lignes poétiques.
Compulsant livres, revues et autres objets imprimés d’où il extrait des éléments variés, Marc Joubert compose des saynètes étranges où la fulgurance de l’idée se joue de toute construction logique. L’insolite et le bizarre dominent, le ton est parfois cocasse ; le sens, toujours ouvert, se prête à l’interprétation du regardeur.