GUY DE ROUGEMONT, SANS TITRE (1983)

guy-de-rougemont-serigraphie-rouge.jpg

Guy de Rougemont, Sans titre (1983)

Sérigraphie signée et numérotée 17/25

76 x 54 cm

En location, 90€ par mois pendant trois mois
Puis 630€ à l’achat

Né en 1935, étudiant à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à partir de 1954, Guy de Rougemont y est insatisfait de l’imperméabilité qui règne entre les disciplines. Peinture et sculpture, notamment, sont tenues à distance l’une de l’autre ; Rougemont nourrit très vite l’ambition de travailler la couleur et le volume comme deux facettes d’une seule et même pratique.

Parti pour quinze jours à New York en 1965, il y reste un an et demi. Il s’y s’imprègne des fondamentaux du Minimalisme, qui constituera l’un des socles de son œuvre. À son retour, Rougemont travaille de manière acharnée à une manière de faire vivre la couleur dans l’espace. C’est le motif du cylindre qui lui permet de réaliser cette démonstration lorsque, en 1974, il habille de couleurs le péristyle du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

« LA COULEUR, IL FAUT L’ORGANISER.
POUR CE FAIRE, J’AI PRESQUE TOUJOURS EMPRUNTÉ UNE FIGURE GÉOMÉTRIQUE.
LA PREMIÈRE A ÉTÉ L’ELLIPSE, PUIS IL Y A EU LE CYLINDRE, LA SURFACE TRAMÉE,
ET PLUS RÉCEMMENT, LA LIGNE SERPENTINE. »

-Guy de Rougemont

 

Guy de Rougemont se singularise très vite au sein des mouvements de création qui caractérisent la décennie 1970. À la suite de son intervention au Musée d’Art Moderne, persévérant dans son ambition d’abolir la frontière entre peinture et sculpture, il multiplie les productions à grande échelle à l’Hôpital Saint-Louis, à la gare RER de Marne-la-Vallée, ou sur le parvis du Musée d’Orsay. Tous les domaines de la création l’intéressent ; son travail avec le décorateur Henri Samuel (dont sont nées, entre autres, la table et les lampes Nuage) est un autre témoin des recherches ininterrompues de Rougemont pour décloisonner les disciplines.

« ROUGEMONT A SUIVI LE DÉVELOPPEMENT ORGANIQUE
DES FORMES QUI NAISSAIENT ENTRE SES MAINS.
IL A JONGLÉ AVEC L’ELLIPSE ET LE TOTEM,
IL EST PASSÉ DE LA SPHÈRE À L’ELLIPSE,
PUIS À LA LIGNE SERPENTINE :
UN MONDE ORGANISÉ Où CHAQUE ÉTAPE OUVRAIT,
PAR SURPRISE, LA VOIE À LA SUIVANTE. »

-Adrien Goetz