Guillaume Cornelis Beverloo dit Corneille, L’Égyptienne (1998)
Lithographie signée
Épreuve d’artiste non numérotée
56 x 74 cm
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Guillaume Cornelis Beverloo, dit Corneille, naît en 1922 à Liège, en Belgique. Après des études à la Rijksakademie d’Amsterdam, où il rencontre Karel Appel, et une première exposition aux Pays-Bas en 1946, il co-fonde avec Appel, le peintre Constant, Jan Nieuwenhuis et d’autres artistes néerlandais l’Experimentele Groep in Holland, qui publie à l’automne 1948 la revue Reflex. Celle-ci, qui milite pour la révolution dans l’art et fait l’apologie de la non-conformité, préfigure la parution, en 1949, de la revue CoBrA, acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, capitales des pays d’où sont originaires les artistes fondateurs. Corneille et les membres de l’Experimentele Groep, qui en sont les initiateurs, sont rapidement rejoints par nombre d’autres peintres, écrivains et poètes - Pierre Alechinsky et Jacques Doucet, entre autres. Le manifeste de CoBrA, co-signé par les membres du groupe, revendique la possibilité d’exprimer un contenu contestataire dans une production expérimentale. Cette quête, riposte à l’ancienne querelle entre figuration et abstraction, s’enrichit en outre de l’influence surréaliste.
La production artistique de Corneille est parcourue de cette obstination à travailler libre de tout modèle imposé. En 1949, il réalise avec Christian Dotremont une grande série expérimentale, intitulée Expériences automatiques de définition des couleurs ; en 1951, à la suite d’un voyage dans le désert du Hoggar en Algérie où il s’initie au tifinagh, il s’intéresse aux systèmes de signes antiques, à l’écriture pictographique. Dans la lignée de CoBrA, dont les membres se sont séparés en 1951, Corneille cherche à faire émerger, dans ses œuvres, un langage universel. Les formes d’expression primitives, autant que l’art naïf, sont les sources à partir desquelles il établit un vocabulaire pictural élémentaire : figures humaines, bestiaire, arbres, fleuves, rochers, brossés en aplats de couleurs vives cernés de noir, prennent valeur d’archétypes. Les images sont spontanées, intenses.
Corneille s’essaie ensuite à la céramique, à la sculpture, puis, dans les années 1990, à la gravure. La lithographie, puis l’aquagravure, conviennent à ses formes autonomes ceintes de noir, à ses aplats vivement colorés. Corneille a bénéficié, depuis les années 1980, de nombreuses rétrospectives personnelles. Les œuvres de la période CoBrA occupent une aile dédiée au Rijksmuseum d’Amsterdam ; un musée leur est consacré à Amstelveen. Corneille s’est éteint en 2010, à Auvers-sur-Oise.